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Par MISS_TENNESSEE le 14 Mai 2015 à 03:16
Petit Portoricain
Bien intégré, quasiment New-Yorkais
Dans mon building tout de verre et d’acier
Je prends mon job, un rail de coke, un café
Petite fille Afghane
De l’autre côté de la terre
Jamais entendu parler de Manhattan
Mon quotidien c’est la misère et la guerre
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés sur l’autel
De la violence éternelle
Un 747
S’est explosé dans mes fenêtres
Mon ciel si bleu est devenu orage
Lorsque les bombes ont rasé mon village
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés sur l’autelDe la violence éternelle
So long ! Adieu mon rêve américain
Moi plus jamais esclave des chiens
Ils t’imposaient l’Islam des tyrans
Ceux-là ont-ils jamais lu le Coran ?
Suis redev’nu poussière
Je s’rai pas maître de l’univers
Ce pays que j’aimais tell’ment serait-il
Finalement colosse aux pieds d’argile ?
Les dieux, les religions
Les guerres de civilisation
Les armes, les drapeaux, les patries, les nations
F’ront toujours de nous de la chair à canon
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés sur l’autel
De la violence éternelle
Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant
Pulvérisés sur l’autel
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Par MISS_TENNESSEE le 14 Mai 2015 à 03:08
On r’connait le bonheur, paraît-il
Au bruit qu’il fait quand il s’en va
C’t’ait pas l’dernier des imbéciles
C’lui qu’a dit ça
Le mien s’en est allé hier
Après vingt berges, de sous mon toit
Ça a fait un boucan d’enfer
Je supporte pas
Faudrait croire un peu les proverbes
Disent pas toujours n’importe quoi
Adieu l’amour, bonjour la merde
qui tombe sur moi
C’t’ait pas un p’tit bonheur pépère
D’épicerie ou de bar-tabac
C’t’ait un bonheur grand comme la terre
Même plus grand qu’ça
Grand comme tous les volcans d’Auvergne
Comme un palais d’Maharadjah
Comme le trésor dans la caverne
D’Ali-Baba
P’t’être qu’il était dev’nu fragile
P’t’être qu’il était trop grand pour moi
Peu importe, toujours est-il
Qu’j’le voyais pas
Mon amour a claqué la porte
Mais j’étais pas du bon côté
Me v’là pareil à une feuille morte
Sur le pavé
J’ai beau chercher auprès des potes
Le réconfort de l’amitié
Bientôt z’en auront plein les bottes
De m’voir pleurer
Parc’que dans ces cas-là, mon pote
Tu te fous de la dignité
Quand tu sais qu’tes amours sont mortes
A tout jamais
On r’connaît le bonheur, paraît-il
Au bruit qu’il fait quand il s’en va
C’t’ait pas l’dernier des imbéciles
C’lui qu’a dit ça
Mon bonheur j’viens d’le voir partir
Après vingt berges, de sous mon toit
J’ai plus qu’une envie c’est mourir
Mais ça s’fait pas
Mon cœur ressemble à Tchernobyl
Et ma vie à Hiroshima
Pourtant y’a bien pire que mourir
Y’a vivre sans toi
Pourtant y’a bien pire que mourir
Y’a vivre sans toi…
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Par MISS_TENNESSEE le 14 Mai 2015 à 03:01
Ah... m'asseoir sur un banc
cinq minutes avec toi
et regarder les gens
tant qu'y en a
Te parler du bon temps
qu'est mort qui r'viendra
en serrant dans ma main
tes p'tits doigts
Pi donner à bouffer
a des pigeons idiots
leur filer des coups d'pied
pour de faux
Et entendre ton rire
qui lézarde les mures
qui sait surtout guérir
mes blessures
Te raconter un peu
comment j'étais, mino
les bombecs fabuleux
qu'on piquait chez l'marchand
car-en-sac et Mintho
caramels à un franc
et les Mistral gagnants
Ah... marcher sous la pluie
cinq minutes avec toi
et regarder la vie
tant qu'y en a
te raconter la terre
en te bouffant des yeux
Te parler de ta mère
un p'tit peu
Et sauter dans les flaques
pour la faire râler
bousiller nos godasses
et s'marrer
Et entendre ton rire
comme on entend la mer
s'arrêter, repartir
En arrière
Te raconter surtout
les carambars d'antan
et les coco-boers
et les vrais roudoudous
qui nous coupaient les lèvres
et nous niquaient les dents
et les Mistral gagnants
Ah ... m'asseoir sur un banc
cinq minutes avec toi
regarder le soleil
qui s'en va
Te parler du bon temps
qu'est mort et je m'en fous
te dire que les méchants
c'est pas nous
Que si moi je suis barge
ce n'est que de tes yeux
car ils ont l'avantage
d'être deux
Et entendre ton rire
s'envoler aussi haut
que s'envolent les cris
des oiseaux
Te raconter enfin
qu'il faut aimer la vie
et l'aimer même si
le temps est assassin
Et emporte avec lui
les rires des enfants
et les mistral gagnants
et les mistral gagnants
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